Accompagnement des aidants
- Motifs de consultation
La présence d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer a des répercussions sur l’état psychologique de ses proches. Les proches du malade, constatant le déclin cognitif ainsi que l’apparition de troubles du comportement de plus en plus nombreux, craignent les conséquences dans l’avenir en terme de prise en charge et éprouvent des difficultés à faire face à cette maladie.
Les aidants ressentent une détresse d’assister à la souffrance et à l’effondrement psychique de l’être cher. Ils doivent faire face à la gestion quotidienne, aux inquiétudes incessantes et aux poids de décisions difficiles. Tout un travail de deuil est à effectuer, du parent qu’ils ont connu et du parent entrain de devenir, pour un cheminement vers l’acceptation de la maladie.
L’aidant fait souvent preuve d’un épuisement à la recherche d’un espace où il peut déposer sa souffrance, ses craintes face à l’avenir. Souvent se sentant isolé socialement, il recherche un lieu d’écoute, de confiance, pour verbaliser un vécu quotidien.
L'accompagnement permet :
- la compréhension de la maladie lors de l’annonce du diagnostic : symptômes, troubles du comportement, évolution. un travail autour de la prise en charge quotidienne : faire face au risque d’épuisement, solliciter un maximum toutes les aides extérieures afin de se faciliter le quotidien.- la création d’un nouveau lien : travail de deuil du parent qu’il a été, et acceptation du parent d'aujourd’hUI un développement de stratégies d’adaptation : socialisation, décrypter les troubles du comportement et faire face en s’adaptant chaque jour à la maladie et ses manifestations.- un Travail autour du sentiment d’abandon et de culpabilité. Pour certains aidants, le suivi se situe dans l’accompagnement de l’institutionnalisation, besoin de passer le relais aux professionnels : dédramatisation de l’institution, partage de moments plaisirs avec le parent et dégagement des contraintes quotidiennes de la prise en charge.- Plus rarement, une reprise de l’histoire familiale, la maladie d’Alzheimer vient perturber un équilibre familial, faisant renaître des conflits antérieurs entre la fratrie, la place et le rôle de chacun face au parent et son quotidien.